Enfin, un myosotis en Maine-Atlantique !

Publié le par Kazantzakis

Enfin, un myosotis en Maine-Atlantique !

 

Victor Emmanuel m’a appelé. Tu veux ouvrir un myosotis en Maine Atlantique ? Comment a-t-il pu savoir que je serais susceptible de répondre positivement ? Pourtant, j’avais bien pris soin de ne pas faire transpirer mes opinions et je ne m’étais point épanché en confidences. J’ai même évité de re-router des mails qui me semblaient intéressants pour alimenter un débat sur ce qui se passe chez nous en ce moment, des fois que l’on me soupçonne de quoi que ce soit… Un coup de maillet est si vite arrivé et cela fait longtemps que je ne porte plus le casque.

 

Tout a commencé quand l’épouse d’un Frère m’a appelé suite à la lettre adressée en janvier à chacun de nous par notre TRGM François Cosimo Stifani. Il entendait par là justifier quelques turpitudes, maçonniques s’entendent, comme l’achat et l’aménagement d’un appartement de standing avenue Wagram pour recevoir dignement un clergé qui prône par ailleurs la pauvreté, le partage et la charité. Elle était scandalisée. Proche, par ses activités associatives, de quelques laissés pour compte par notre société actuelle, elle s’étonnait de ces écarts entre le discours et la réalité. La proximité et la bienveillance avec quelques dictateurs Africains l’écoeuraient, me disait-elle… Ancien vénérable, elle s’adressait à moi pour un avis. Que lui dire ? Mentir alors que la lettre apportait les preuves mêmes de ce qui est reproché à notre TRGM François-Cosimo Stifani ? Je n’ai pas eu non plus le courage de lui faire le coup du complot anti-maçonnique avec une presse friande de scandales. La ficelle était trop grosse. Utiliser la langue de bois ? Lui dire que ce ne sont là que quelques avanies passagères, qu’il faut privilégier l’harmonie et préserver notre obédience, que ce qui est important c’est le travail en loge, que tous les Frères ne sont pas comme cela… Alors, j’ai choisi, en homme libre et honnête, j’essaye du moins, de lui dire que je partageais son haut-le-cœur. Et alors que vas-tu faire me dit-elle ? Cela ne peut pas rester ainsi, vous êtes des Maçons que diable ! J’en suis resté le bec cloué et je n’ai su que répondre… Et c’est ainsi que tout a commencé. Cette amie ne s’appelle pas Eve, pour ceux qui auraient des doutes.

 

Alors, c’est justement parce que je suis un Maçon que j’ai décidé non seulement de m’intéresser au débat qui secoue notre obédience, mais aussi d’y contribuer autant que je le pourrai. Tout va bien dans ma loge et il y règne une fraternelle harmonie, mais est-ce une raison pour laisser partir à vau l’eau l’obédience que j’ai choisi de rejoindre, il y a vingt ans.

 

Si aujourd’hui je prends le risque de contribuer au débat dans notre Province de Maine-Atlantique, ce n’est pas parce que j’aurais quelques griefs à l’encontre de notre TRGMP J B et de ses Officiers dont certains sont mes amis depuis des lustres. Non. Cela n’a rien à voir. Je n’ai pas de comptes à régler à ce niveau-là et ce serait de plus contraire à mon idéal maçonnique. Non. Si j’ai accepté de contribuer au débat, c’est parce qu’il est urgent de arrêter les dérives de notre TRGM François Cosimo Stifani, avocat non rémunéré de Jean-Charles Foelner et conseiller de sa très « jeune épouse djiboutienne peu rompue aux affaires » (Cf. L’Express de ce matin).La dernière initiative malencontreuse en date est sans doute l’adresse de notre TRGM à notre Président de la République sur la burkha et des Musulmans de France. Comme on dit chez lui, il a voulu faire le kéké. Personne ne lui avait rien demandé, personne ne connaît le contenu de cette missive écrite au nom de la GLNF, une telle prise de position est contraire à nos principes et j’en connais qui se seraient fait exclure pour moins que cela par le même TRGM… Juste pour avoir émis un avis sur le bien fondé de l’achat de Wagram, sur la politique de recrutement, sur les loges d’excellence, sur l’opacité des comptes, sur les prélèvements automatiques sur les comptes des loges, …

 

Alors comme il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu, pardon, du GADLU, pour des canards sauvages, j’ai décidé de continuer à être un vilain petit canard. Un sale canard, selon le vocable usité par notre TRGM.

 

Je souhaite donc que dans toutes les loges, la chape de plomb se lève ou se transforme en or car la parole est d’or. Le silence tuerait plus sûrement notre foi maçonnique… Alors à vos claviers, dans le respect de l’éthique qui est la nôtre, amoureux de la lumière, de la vérité, de la justice, de la bienfaisance et surtout de nos Frères. Qu’on nous reconnaisse pour Franc-maçon à nos propos, puisque nous serons lus ici par tous et y compris par les profanes. Alors que notre propos soit édifiant et non : lénifiant. On connaît le prix de la liberté y compris de parole et de pensée. La réception de Simone Veil ce jour à l’Académie Française est là pour ne le rappeler quoiqu’il en coûte.

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